10 octobre 2017 : journée mondiale contre la peine de mort
En 1764, Cesare Beccaria fait paraître anonymement son célèbre essai « Des délits et des peines » dans lequel il démontre l’illégitimité et l’inutilité de la peine de mort et de la torture.
Vingt ans plus tard, le Grand-Duc de Toscane suit les conseils de ce philosophe des Lumières et fait de son Etat le premier en Occident à abolir la peine de mort.
Depuis la Toscane, plus de 100 pays l’ont totalement abolie. C’est le cas de la France où à l’initiative de Robert Badinter, l’abolition de la peine de mort a été votée par une large majorité de parlementaires en 1981. Son interdiction a été inscrite dans la Constitution en 2007.
57 états appliquent toujours les exécutions capitales, certains à grande échelle. La Chine (avec plus de 1000 exécutions en 2016), l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Irak et le Pakistan constituent le sinistre peloton de tête. Mais n’oublions pas qu’aux USA, présentés comme une grande démocratie, la peine de mort reste appliquée au niveau fédéral et dans 35 états : 20 exécutions ont été recensées en 2016 et 2832 personnes sont sous le coup d’une sentence capitale. Dans certains pays, à l’instigation des pouvoirs en place, c’est la pratique de l’assassinat autorisé ou de l’élimination ciblée qui permet de supprimer des femmes ou des hommes considérés comme des opposants ou désignés comme représentants un danger ou une menace. C’est le cas par exemple des Philippines, pays qui a pourtant aboli la peine de mort.
Cette situation ne peut que choquer profondément les Frères et les Sœurs de la Fédération française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN car ils travaillent « au progrès de l’Humanité », pas à sa décadence. Ils font leur la phrase de Jean Jaurès: « La peine de mort est contraire à ce que l’humanité depuis 2000 ans a pensé de plus haut et a rêvé de plus noble ».
Quarante ans après la déclaration de Stockholm contre la peine de mort et après le vote en décembre 2016 de la résolution 71/187 par l’Assemblée Générale de l’ONU pour un moratoire sur la peine de mort, le combat pour son abolition reste pleinement d’actualité. Au-delà des pays où elle reste malheureusement pratiquée, le risque existe de tentative de la réintroduire et certains mouvements ou courants défendent ouvertement, y compris en France, la restauration de la peine capitale.
Les Francs-Maçons de la Fédération française du DROIT HUMAIN s’opposent à la peine de mort, ainsi qu’à tous les traitements inhumains et dégradants, d’autant qu’il n’existe aucune preuve concluante de la valeur dissuasive de la peine de mort. Ils manifestent, en cette journée, leur proximité de pensée avec les organisations et mouvements dont l’éradication de la peine de mort est l’objet principal.
Fédération française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN
Source de cet article : Site de la fédération www.droithumain-france.org
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