22 mai 2024 : commémoration de l'abolition de l'esclavage
Le 22 mai 2024 nous commémorons l’abolition de l’esclavage. Victor Schoelcher fut un des combattants de cette institution.
Envoyé au Mexique, en 1828, par son père afin d’y gérer des affaires commerciales, Victor Schoelcher, est indigné devant le sort des esclaves. À Cuba, il a vu des Noirs « traités comme des animaux domestiques » (…) « perdant tout ce qu’ils avaient d’humain à force d’être soumis à douze ou quatorze heures de travail par jour, puis au fouet, aux fers, aux chaînes, mal nourris, mal logés, privés de tous les droits sur eux-mêmes, leurs femmes et leurs enfants… ». Il se révolte. Dans son ouvrage : « De l’esclavage des noirs », il tente de combattre les ignorances et les préjugés courants. Il est entendu en France. Il n’est plus seul à mener le combat. En 1834, est créée la « Société pour l’abolition de l’esclavage ». Lamartine en devient président. Ce dernier loue Schoelcher : « C’est un homme profondément charitable et bon, qui n’a point passé une heure sans s’oublier et qui marche droit dans son chemin, de même que s’il se dirigeait vers une étoile. » Pourtant, le chemin sera encore long.
En 1848, il est nommé Sous-Secrétaire d’État à la Marine et aux Colonies ainsi que Président de la Commission d’Abolition de l’Esclavage par décret précisant que : « nulle terre française ne peut plus porter d’esclaves ». Il profite de cette mission pour mettre en œuvre ses idées républicaines en faveur du suffrage universel, de l’abolition de la peine de mort, de la reconnaissance des droits civiques des femmes, de l’élaboration d’un droit des enfants ». L’esclavage est enfin officiellement aboli le 27 avril 1848. Mais, pour Schoelcher, la lutte se poursuit, il est exilé.
De retour en France, il continue d’agir pour que disparaisse l’esclavage dans les autres pays. Franc-maçon, il avait été initié à la Loge « Les Amis de la Vérité » à l’Orient de Paris.
Aujourd’hui on déboulonne ses statues ! Pourtant, l’homme moderne est asservi par d’autres chaînes. Il nous faut donc lutter contre ces nouvelles formes d’esclavage et reprendre à notre compte ces paroles de Victor Schoelcher : « Disons-nous et disons à nos enfants que tant qu’il restera un esclave sur la surface de la terre, l’asservissement de cet homme sera une injure permanente faite à la race humaine tout entière. »
Bibliographie
Michel Portal, Combats pour l’homme. De Socrate à Myriam Makeba
https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Schoelcher