Vous avez dit « Droit Humain » ?!

Les fondateurs de « Georges Troispoints » sont membres actifs de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte et International LE DROIT HUMAIN...mais de quoi s’agit il ?

Avant de se propager rapidement sur le continent européen, la Franc-Maçonnerie est née le 24 Juin 1717, sous une forme annonçant celle que nous lui connaissons aujourd’hui, par la réunion de quatre loges londoniennes à la taverne « L’oie et le gril » pour constituer à Londres, la première Grande Loge de l’histoire. Nous savons peu de choses de cette naissance, mais il est peu probable que les fondateurs, artisans, commerçants de condition modeste, petits bourgeois, aient traité des questions philosophiques ou initiatiques au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Probablement étaient-ils essentiellement tournés vers la solidarité, le secours mutuel et occupés par la gestion de la « common box ».

Rapidement, cette Grande Loge de Londres s’ouvrit à la noblesse ainsi qu’aux hommes de sciences notamment par le biais de la Royal Society et de penseurs acquis aux idées nouvelles, au premier rang desquels Isaac Newton et son principal collaborateur, le Pasteur immigré Jean Théophile Désaguliers. Dans une Angleterre meurtrie par les conflits religieux et les luttes politiques (particulièrement celles opposant les partisans des « Hanovre » et des « Stuart ») la franc-maçonnerie voulait créer un lieu de rencontres sereines et apaisées, d’individus de croyances et de convictions politiques différentes. La Franc maçonnerie ambitionnait donc être « le centre de l’union »

A ce stade il convient de rappeler que l’histoire de l’humanité est marquée par une discrimination à l’encontre des femmes ; leur statut est alors celui d’un être « mineur » totalement dépendant de l’homme, père ou époux. Ainsi sera, pendant des siècles, le destin de la femme avec toutes les conséquences sociales que nous connaissons. La franc-maçonnerie qui n’a évidemment pas échappé pas à ce climat ambiant, ni à cet ostracisme, était donc exclusivement masculine.

Les femmes furent ensuite admises dans des loges complètement assujetties aux loges masculines dont elles étaient totalement dépendantes.

Tout a basculé quand Maria Deraismes, intellectuelle engagée dans les luttes sociales, républicaine convaincue, militante pour les droits des femmes et des enfants fut initiée le 14 Janvier 1882 par les Maçons de la Loge « Les Libres Penseurs » du Pecq, localité proche de Saint Germain en Laye (Yvelines). Si Marie Adélaïde Deraismes n’était pas la première femme initiée, elle fut sûrement une des premières roturières à l’être mais surtout et là réside précisément la transgression fondatrice, elle le fut à égalité de droits et de devoirs avec les hommes, sans aucune inféodation, à la différence de ce qui était le cas jusqu’alors.

Le 4 avril 1893, elle créera - avec le Docteur Georges Martin, Sénateur, républicain, philanthrope et franc-maçon - la première loge mixte au monde : « La Grande Loge Symbolique Ecossaise Mixte de France, le Droit Humain ». Ainsi s’ouvraient aux femmes, et pour toujours, les portes de la Maçonnerie, à égalité avec les hommes.

Alors que pour encore de nombreuses années hommes et femmes ne bénéficieront toujours pas des mêmes droits, notamment civiques, le Droit Humain n’a pas créé une mixité minimaliste, une mixité d’affichage, se limitant à juxtaposer hommes et femmes, mais il les a réunis pour œuvrer ensemble à leur progrès comme à celui de l’Humanité...à égalité de droits, de devoirs et de responsabilités.Les deux premiers articles de la Constitution de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN, charte à laquelle tous les Frères et Sœurs adhèrent, sont à ce titre explicites :

• Article Premier : « L'Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN affirme l'égalité de l'homme et de la femme. En proclamant le Droit Humain, l'Ordre veut qu'ils parviennent sur toute la terre à bénéficier, d'une façon égale, de la justice sociale, dans une humanité organisée en sociétés libres et fraternelles. »

• Article Deux : « Composé de francs-maçons, hommes et femmes fraternellement unis, sans distinction d'ordre racial, ethnique, philosophique ou religieux l’Ordre s’impose, pour atteindre ce but ... »

Franc-maçonnerie mixte historique, Le Droit Humain a été et demeure un laboratoire pour la mixité sous tous ses aspects, qu’il s’agisse d’une mixité sociale, d’une mixité de genre, de croyances ou de non-croyances d’une mixité ethnique, générationnelle… etc.

Notre histoire est marquée de ce sceau, nous conduisant à nous enrichir de la différence des autres sans craindre de perdre quelque chose de soi.

Affirmant l’égalité entre hommes et femmes Le Droit Humain se devait d’être international. 

Il est aujourd’hui présent dans une soixantaine de pays, sur tous les continents, soulignant ainsi l’universalité du message maçonnique, malgré les différences de cultures, de religions et de traditions.

La Fédération Française est la plus importante structure du Droit Humain International ; au 14 septembre 2015, elle comptait 17.100 membres dans 705 loges. C’est une association de type loi 1901. Ses ressources proviennent des seules cotisations de ses membres.

Dans les loges du Droit Humain chacun(e) travaille à son propre perfectionnement intellectuel, moral et spirituel afin de pouvoir œuvrer à une amélioration de la société vers plus de justice et d’humanité.

À l’échelon national, comme d’ailleurs en province, Le Droit Humain organise régulièrement des conférences publiques sur des sujets de société (laïcité, fin de vie, école…) ou sur des sujets philosophiques (questions de bioéthique) voire généraux (engagement maçonnique). Les résultats de nos travaux (gestation pour autrui, violences faites aux femmes…) sont adressés aux élus et responsables de la société civile.

Par communiqués, la Fédération Française du Droit Humain intervient à propos d’événements qui mettent en jeu les principes auxquels nous sommes attachés : Liberté (notamment de conscience et d’expression), Égalité, Fraternité, Laïcité.

Au total : maçonnique, mixte, au sein d’un Ordre international, Le Droit Humain de France adogmatique et libéral regroupe femmes et hommes sans distinction d'ordre racial, ethnique, philosophique ou religieux pour peu qu’ils aient foi en la perfectibilité humaine et au progrès de l’humanité.

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Pour mieux connaître la Fédération Française du Droit Humain :  www.droithumain-france.org